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Vénus d'Urbin

Titien

Vénus d'Urbin

Titien
  • Date: 1538
  • Style: High Renaissance
  • Genre: peinture mythologique
  • Media: oil, canvas
  • Dimensions: 119 x 165 cm
  • Commande Vénus d'Urbin Reproduction peinture à l'huile
    Reproduction
    de commande

La Vénus d'Urbin (en italien Venere di Urbino et donc quelquefois Vénus d'Urbino en français) est une peinture de la Renaissance réalisée par Titien en 1538. Le peintre a alors 50 ans et c'est la première fois qu'on lui passe commande d'un tel nu. La toile, exposée à la Galerie des Offices de Florence, fut au départ conçue pour être transportable, selon les vœux d'un noble italien de l'époque (dimensions 119 × 165 cm).

Le titre conventionnel de l'œuvre, Vénus d'Urbin, est dû à Giorgio Vasari qui, ayant vu le tableau lors d'un voyage à Urbino en 1548, a qualifié la femme nue de « vénus » dans la seconde édition de son grand œuvre, Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes :

— Giorgio Vasari, trad. de l'italien par Léopold Leclanché et Charles Weiss, revue par Véronique Gerard Powell.

La Vénus d'Urbin est une commande de Guidobaldo della Rovere, l'héritier de Francesco Maria della Rovere, le duc d'Urbino. Le duc a déjà acheté, deux ans plus tôt, le portrait du même modèle, La Bella. Une lettre de Guidobaldo della Rovere parle de la donna nuda, et cette tournure suffit à montrer que le sujet mythologique n'est ici qu'un prétexte. Le repos de Vénus permet en effet de mettre en évidence la beauté et l'attrait du corps de la femme. Au XVIe siècle, on attribue une puissance magique aux images. Il est recommandé d'accrocher de belles nudités, homme ou femme, dans les chambres à coucher des époux. Si la femme regarde ces beaux corps au moment de la fécondation, son enfant sera plus beau.

Le tableau représente probablement la déesse Vénus entièrement nue. Elle est probablement inspirée de la Vénus de Dresde appelée aussi la Vénus endormie de Giorgione. La femme nue se présente allongée légèrement en appui sur le bras droit, la tête relevée par un coussin, cheveux dénoués sur l’épaule, quelques roses entre les doigts. Elle s'offre entièrement aux regards. Seul son sexe est caché de sa main gauche d'une manière à la fois naturelle et pudique. Un petit chien lové à ses pieds. Le décor est celui d'un palais de la Renaissance. En arrière-plan, deux servantes, s’affairent autour d’un coffre à vêtements. Les nus dans les couvercles des coffres étaient une pratique florentine du XVe siècle issue du Moyen Âge mais jamais pratiquée dans la peinture vénitienne. On pourrait presque penser que la Vénus est sortie nue du coffre de mariage.

La Vénus d’Urbin affirme sans détour sa sensualité et sa séduction dans une œuvre qui montre le naturalisme tout en nuance de Titien. Le peintre révèle encore une fois au spectateur sa capacité à représenter une réalité concrète, un moment et un climat particuliers. Construit sur le modèle de la Vénus de Giorgione, il s'en détache grâce à l'environnement somptueux, aux servantes et surtout au regard de la femme qui se pose sur le spectateur. Ces éléments permettent de briser l'isolement mythique dans lequel Giorgione avait placé son idéal de la beauté.

Certains critiques d'art ont assimilé la main posée sur le sexe à une masturbation . La représentation du geste est tout à fait exceptionnelle. Titien ne l'a jamais reprise et aucun autre peintre non plus. Sous cet angle, le sujet paraît un peu osé, à la limite du pornographique. Il met sur le devant de la scène un geste qui est admis dans l'intimité du mariage. L'historienne de l'art Rona Goffen a montré qu'au XVIe siècle la science disait que les femmes ne pouvaient être fertilisées qu'au moment de leur jouissance . Certains médecins suggéraient donc aux femmes mariées de se masturber avant le coït pour avoir un enfant. C'est donc un tableau imaginé dans un contexte de mariage (Guidobaldo Della Rovere a été marié 4 ans plus tôt à une jeune fille de 10 ans et le mariage n'a pas encore été consommé). Le myrte sur la fenêtre, les roses dans la main droite, les deux coffres du fond et le petit chien endormi sur le lit sont aussi des symboles liés au mariage. Toutefois ces symboles ne sont pas univoques. Les coffres peuvent être de simples coffres de mariage mais il faut savoir que les courtisanes en possèdent aussi dans leur palais. Le myrte et les roses peuvent n'être seulement que des roses et du myrte.

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