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Elisabetta Sirani

Elisabetta Sirani (née le 8 janvier 1638 à Bologne et morte le 28 août 1665) est une peintre italienne dans la lignée de Guido Reni.


Fille de Giovanni Andrea Sirani, peintre et marchand d'art, elle est l'aînée de quatre enfants, dont deux sœurs, Barbara et Anna-Maria suivirent ses traces, elle eut le mérite de s’imposer en tant que femme dans un milieu réservé aux hommes, quant à son frère, Antonio Maria, après des études de médecine, il quitta le domicile familial pour ne jamais y revenir. La famille Sirani était établie au numéro 7 de la Via Urbana dont la maison faisait également office d’atelier.


Giovan Andrea se rendit compte du talent de sa fille grâce à un ami de la famille, Carlo Cesare Malvasia. Sceptique, Giovan Andrea se laissa finalement convaincre et décida d’intégrer sa fille, alors âgée de 13 ans, à l’atelier où œuvraient déjà Lorenzo Loli (1603-1672), Lorenzo Tinti (1626-1672) et Giulio Benzi (1647-1681). Elle s’initia à diverses techniques tels que le dessin, la gravure et la peinture. Outre l’apprentissage manuel, Elisabetta reçut un enseignement théorique et une culture littéraire grâce à la bibliothèque familiale à usage professionnel. À l'époque, les filles d’artiste désireuses de mener une carrière artistique n’avaient d’autres possibilités que celle de s’instruire par elles-mêmes, les portes de l’université étant closes pour les femmes et la pratique du nu formellement interdite au "sexe faible". Grâce aux œuvres de son père, Elisabetta Sirani s’enrichit d’une culture littéraire, artistique et scientifique. Furent recensés les Métamorphoses d’Ovide, les Vies de Plutarque, la Naturalis Historia de Pline, le De claris mulieribus de Boccace, les Vies de Giorgio Vasari ainsi que des ouvrages plus techniques sur la perspective ou la composition des vernis utilisés en peinture. Giovan Andrea possédait également des sculptures de la main de Michel-Ange.


À 17 ans, Elisabetta Sirani commença la rédaction d’un carnet énumérant et décrivant toutes ses œuvres, ce qui nous permet aujourd’hui de constater sa rapidité d’exécution, car en l’espace de 10 ans, elle répertoria 190 tableaux. Giovan Andrea, atteint d'arthrose et de goutte, dans l’incapacité de peindre, dut se résigner à passer le flambeau à sa fille qui prit la direction de l’atelier. Elle reçut sa première commande publique en 1658 par l'église de la Chartreuse de Bologne : un tableau représentant le Baptême du Christ, pendant de la Cène exécutée six ans auparavant par son père. La carrière d’Elisabetta Sirani prit alors son essor et de nombreuses commandes de particuliers et d'églises bolonaises affluèrent. À la fois portraitiste, peintre d’histoire religieuse et mythologique, Elisabetta Sirani devint le peintre à la mode. Sa réputation passa les frontières de Bologne pour s'étendre jusqu´à Florence et Rome grâce à ses commanditaires. Elle reçut d’ailleurs la visite du grand-duc de Toscane, Cosme de Médicis, dans son atelier, devenu alors une véritable attraction touristique. Sociable, elle n’avait pourtant pas le temps de voyager, encore moins d’entretenir une relation amoureuse, car elle devait subvenir aux besoins de sa famille. Elle vécut telle une recluse, sous l’emprise d’un père toujours plus exigeant. Elle fut l'héritière, sans doute, de la religieuse Caterina Vigri (1413-1463), célèbre miniaturiste au couvent des Corpus Domini, situé en face de la maison de la famille Sirani, et dont le procès de canonisation retentissait dans toute la ville. On lui prêta un amour platonique avec un élève de son père, Giovan Battista Zani, mais les sources diffèrent et ne mentionnent rien de réellement fondé.

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